On croyait traditionnellement que les hormones stéroïdes, cruciales pour le développement et la physiologie, diffusaient passivement à travers les membranes. Cependant, des preuves récentes montrent que l’ecdysone stéroïde d’insecte est sécrétée par l’exocytose régulée, mais les mécanismes assurant une libération réussie d’hormones dans la circulation restent incertains. Notre étude identifie des protubérances membranaires spécialisées, des structures semblables à des filopodes appelées « hormonèmes » dans la glande prothoracique de la drosophile comme essentielles à la libération des vésicules stéroïdiennes. L’imagerie confocale révèle que ces structures riches en actine et en tubuline forment un domaine basal entrelacé membranaire essentiel à la sécrétion. En perturbant les filopodes en interférant avec les interactions BM, la perlecan ou la bêta-intégrine, ou l’expression protéique spécifique des filopodes, l’alpha-actinine, réduit considérablement la signalisation de l’ecdysone en altérant sa libération, malgré une production correcte dans la glande. De plus, la dynamique des filopodes, telle que la longueur et la densité, s’aligne sur le moment de la sécrétion et les niveaux de circulation hormonale, suggérant leur rôle dans la synchronisation de la libération avec les besoins physiologiques. La présence systématique de protubérances membranaires dans les glandes sécrétrices de stéroïdes chez toutes les espèces incite à une réévaluation complète des mécanismes de libération des stéroïdes.