Le cannabis est devenu, depuis de nombreuses années déjà, la substance psychoactive la plus consommée en France. Bien que sa possession et sa vente soient interdites, sa présence est diffusée dans tous les contextes socio-économiques et toutes les tranches d’âge, y compris parmi les jeunes encore scolarisés. Bien qu’il existe une vaste littérature consacrés effets néfastes du cannabis sur les fonctions cognitives des jeunes adolescents (et les conséquences que cela est supposé engendrer sur leurs résultats scolaires), d’autre travaux, plus récemment, ont remis en question ces conclusions. Afin de déterminer l’impact qui peut avoir le cannabis sur les performances des élèves, nous avons interrogé un échantillon de 324 collégiens de Martinique avec l'objectif de déterminer la relation entre les habitudes de consommation et les résultats scolaires (la moyenne des notes). Les résultats obtenus montrent que la moyenne des notes de la population générale (autour de 12/20) correspond à celle des consommateurs réguliers et occasionnels, ce qui semblerait suggérer que, dans le contexte étudié, la consommation de cannabis n’aurait pas d’impact sur la performance scolaire (la note). D'autres facteurs, en revanche, pourraient exercer un impact bien plus significatif (par exemple: la situation socioéconomique du foyer, le capital culturel des parents mais aussi l'abus et la poli-consommation d'autres substances). Nous espérons que cette étude de cas pourra contribuer au débat sur le bien-être des étudiants et à rediscuter certains préjugés et stéréotypes en rapport avec les problématiques juvéniles.