Collecting, eating, (re)using. The exploitation of marine invertebrates between the Channel and Garonne estuary in France in the Middle Ages and the early modern period
Collecter, consommer, (ré)utiliser. L'exploitation des invertébrés marins entre Manche et Garonne au Moyen Âge et à l'époque moderne
Résumé
Archaeology of medieval and modern contexts has, for a long time, ignored the analysis of dumps and other food waste. The increased development of new areas of study in archaeozoology, including archaeo-malacology, allows for the possibility of obtaining new data on the dietary practices of populations, especially as the textual sources are relatively few and generally concern the wealthiest populations. By using an interdisciplinary approach comparing archaeological and textual data, this research explores several lines of thought : doesseafood consumption depend solely on the species available nearby, or are taste preferences perceptible? ls it possible to observe socially differentiated consumption? Were monastic populations, subject to the Rule, greater consumers of seafood? Before they arrived on the diner tables, how and where were marine invertebrates collected? Could their remains contribute to other activities? Ali these enquiries raise broader questions about the relationship between human populations and their food supply and land management.
L'archéologie des contextes médiévaux et modernes a, pendant longtemps, délaissé l'analyse des dépotoirs et autres déchets alimentaires. Le développement accru de nouvelles spécialités de l'archéozoologie, dont l'archéomalacologie, apporte désormais la possibilité d'obtenir des données inédites sur les pratiques alimentaires des populations et ce d'autant plus que les sources textuelles sont relativement peu nombreuses et concernent généralement les populations les plus aisées. Dans une approche interdisciplinaire confrontant les données archéologiques et textuelles, ce travail de recherche explore plusieurs axes de réflexion : la consommation des fruits de mer dépend-elle uniquement des espèces disponibles à proximité, ou des préférences gustatives sont-elles visibles ? Peut-on observer des consommations socialement différenciées ? Les populations monastiques, soumises à la Règle, en étaient-elles de plus grandes consommatrices ? Avant d'arriver sur les tables, comment et où étaient collectés les invertébrés marins ? Leurs restes pouvaient-ils contribuer à d'autres activités ? Autant d'interrogations qui questionnent plus largement le rapport des populations humaines avec leur alimentation ainsi que leur gestion du territoire.
Domaines
Sciences agricolesOrigine | Version validée par le jury (STAR) |
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